Cela fait des mois que je parcours
la France du nord au sud et d’est en ouest, à la rencontre de nos concitoyens. Dans beaucoup de nos régions se pose le problème des producteurs de lait, étranglés par l’effondrement du prix de base, alors que les transformateurs et distributeurs maintiennent leurs prix et gonflent ainsi scandaleusement leur marge.
J’ai relayé, avec les listes de DLR, la colère et le désespoir de ces milliers d’agriculteurs mais il a fallu vite se rendre à l’évidence : le gouvernement s’en moque éperdument. Pire, le ministre de l’Agriculture, chef de file des listes UMP pour les élections européennes, a des ambitions bruxelloises qui l’interdisent d’être un vrai défenseur des intérêts agricoles français : sauf à dénoncer la disparition programmée des quotas laitiers, voulue et imposée par
la Commission avec son propre accord, comment Michel Barnier pourrait-il en effet défendre valablement le sort des producteurs de lait en France ?
Et bien il ne le peut pas ! C’est bien pourquoi il a nommé aujourd’hui des médiateurs dans la crise du lait, qui ne sont qu’un écran de fumée - un de plus ! - car ils seront totalement impuissants à résoudre le fond du problème : la disparition de toute régulation des prix en Europe. Non, ce qu’il faut, c’est l’instauration d’un prix garanti en France, même s’il faut essuyer les foudres de Bruxelles, en attendant de renégocier une nouvelle PAC, favorable celle-là aux agriculteurs français et européens…
On le voit avec l’exemple du lait, le gouvernement de
la France , tellement compromis avec les mauvaises politiques de Bruxelles, est en roue libre totale. Il faut tout changer : les hommes, le contenu des politiques mais aussi la méthode. Comme le rappelle Jacques Sapir sur la question fondamentale du protectionnisme européen, comme le démontre le prix du lait,
la France doit prendre unilatéralement des mesures fortes pour amener nos partenaires à la table des négociations.
Voilà pourquoi nos concitoyens doivent sanctionner les partis dominants qui, derrière leurs mensonges sur le « nécessaire changement », ne changeront jamais rien en Europe. A DLR, nous ne leur proposons pas seulement de sanctionner, mais aussi de choisir pour la seule Europe véritablement alternative à la mauvaise Europe actuelle, celle des nations et des projets.
NDA